Le mariage, moins-bien dans la relation à Dieu
Le constat
Nous vivons une époque où les positions radicales occupent le devant de la scène, ces positions dans lesquelles le triangle Moi-Dieu-Mon Prochain est déformé : la relation Moi-Dieu serait pure et sacrée, la relation Moi-Mon Prochain serait problématique, tout particulièrement la relation homme-femme.
Nous savons les statistiques des divorces en Ile-de-France et, le cœur triste, nous soupçonnons que nos contemporains regardent le sacrement de mariage comme lien sacré qu’une usure pourrait rompre, et non comme une source d’amour entée sur la source inépuisable de l’Alliance amoureuse de Dieu et de l’Homme.
L’évaluation
Exclure le mariage du sacerdoce manifeste à nos contemporains un signe erroné : le mariage serait un moins-bien dans la relation à Dieu, ou bien le cœur de l’époux serait partagé (aimer mon épouse reviendrait à aimer moins mon Prochain, ou Dieu).
Selon nous, cette dialectique est du même ordre que celle du pur et de l’impur, du noble et de l’intouchable, propres aux discours religieux qui, au lieu de relier, séparent.
Or, de quoi Jésus-Christ ressuscité est-il signe à nos yeux de Chrétiens lambda en Val de Marne ? Que l’amour de Dieu et l’amour du Prochain sont un seul amour. Et qu’en matière de Prochain, « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (Galates 3,28).
La proposition
Permettre le mariage des candidats au sacerdoce qui le désirent.