Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ils amènent l'ânon (...) et Jésus s'assit dessus. Marc 11, 7.
20 septembre 2019

La réciprocité, un leurre ? Oui. Voici pourquoi.

Je suis élogieux, très élogieux, je remercie Burgondine avec fougue et emphase. Je lui dis mon admiration, je pousse des Oh ! des Ah !.

De sa part, rien de tel à mon endroit.

Hier, je l'entends dire :

- Quand tu t'occupais des enfants, des fois, quand je rentrais du travail, c'était le bordel à la maison.

- Le jour où tu as fait à manger à tes amis, j'ai eu honte de les recevoir à table !

Réciprocité nulle. Le dithyrambe claqué ! J'avoue, je me suis senti violemment secoué !

Et si l'absence de réciprocité, c'était normal ?

Sur la base de ce que j'écris ci-dessous, avec la Process Communication, l'on peut conjecturer ceci :

Je suis empathique.

Burgondine est travaillomane.

Mes louanges tombent à plat. Ce n'est pas ce dont a besoin Burgondine. Coups d'épée dans l'eau.

Quant à moi, même si je me suradapte (du fait que mon besoin d'empathie se trouve sans réponse), je n'obtiens pas de Burgondine ce dont j'ai besoin.

Burgondine a besoin d'être reconnue pour son travail (et Dieu sait si elle travaille ! Elle est aux 35 heures... mercredi soir !). Sa question existentielle : suis-je compétente ?

J'ai besoin d'être reconnu pour ma personne, pour moi-même. Ma question existentielle : suis-je aimable ?

Mais alors, que puis-je lui dire afin de mieux répondre à ses besoins ?

Que puis-je lui demander afin qu'elle répondre mieux aux miens ?

Pour le fun, je crois même que je suis Empathique - Rêveur et Burgondine Travaillomane - Persévérante. Beau mélange !

Mes désirs profonds : être reconnu comme un mec bien et être apprécié pour les richesses que j'apporte dans l'équipe.

Ses désirs profonds : être reconnue pour ses compétences et être digne de confiance.

Ainsi, l'épisode du "- Le jour où tu as fait à manger à tes amis, j'ai eu honte de les recevoir à table !" peut se lire ainsi :

Burgondine parle son langage : en rentrant tard à la maison et en te laissant faire toute la cuisine, j'ai failli à mes compétences de maîtresse de maison et j'ai trahi la confiance de tes copains qui s'attendaient à bien manger.

... et je reçois ainsi le message : tu es un mec nul et tes soi-disant richesses que tu mettais en avant pour préparer le repas, tu peux te les mettre où je pense.

Voilà bien un joli scud. Pas intentionnel pour un sou de la part de Burgondine. Mais bien saignant pour moi.

A l'inverse, une parole selon le coeur de l'autre peut tout changer à une situation. Zinedine me confiait hier : "J'étais en conflit avec une personne chez un fournisseur et je ne m'en dépêtrais pas. Un collègue à moi me glisse dans la conversation : Tu sais, Zinedine, ce type-là, c'est un homme de bien. Instantanément, mon avis a changé sur cette personne et mes relations se sont bonifiées, de mon fait." Qu'en est-il de la qualité humaine de la tierce personne, nul ne le sait, et là n'est pas l'important. Incontestablement, Zinedine est empathique et son collègue a su lui parler son langage. Ce fut comme si Zinedine était jusqu'à présent en conflit avec le rôle de son interlocuteur et que son collègue, allumant la lumière, éclairait la personne derrière le rôle.

Il faudra reparler de la Process Communication par-delà la réciprocité. En particulier, l'hypothèse sous-jacente suivante : tâchons d'amener les personnes à leur optimum de collaboration en diminuant leur stress.

Publicité
Commentaires
Ils amènent l'ânon (...) et Jésus s'assit dessus. Marc 11, 7.
  • Mes commentaires interlinéaires de quelques textes bibliques, lus de façon synchronique (le texte tel qu'il apparaît), et autres ressentis que les évènements m'inspirent. Après tout, ne suis-je pas prêtre, prophète et roi, comme toi ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 1 925
Publicité